
Il s’était donné pour défi de réaliser au moins dix ascensions du Mézenc depuis le village des Estables en 24 heures. Patrick Paya a fait mieux avec 12 allers-retours. Soit un total de 103 km, un dénivelé positif de 4800 m.
L’Establain d’origine aura toujours été accompagné au cours des ascensions. Philippe Lavrov, avec qui il s’entraîne pour la Diagonale des fous en 2022, l’aura suivi tout du long. D’autres amis, anciens copains de foot, villageois ou inconnus l’ont accompagné pour quelques kilomètres ou jusqu’à 6 ascensions. Pierre-Julien Jouve, l’organisateur du Trail du Mézenc, annulé cette année, a couru à ses côtés au coucher du soleil.
« Il fallait environ 1 h 30 pour faire un aller-retour. A chaque fois, on s’arrêtait 5-10 minutes avant de repartir. On a fait une pause d’une heure vers 22 heures pour manger chaud », raconte Patrick Paya qui a lancé ce challenge pour rendre hommage à son père, Charly Paya, décédé depuis deux ans.
Si le défi devait initialement rester unique, l’Establain réfléchit à renouveler l’initiative l’an prochain, encouragé en ce sens par plusieurs personnes.
12 ascensions du Mézenc en 24 heures : il a réussi son pari
Pour rendre hommage à son père, figure emblématique des Estables, Patrick Paya s’était lancé le défi de monter le plus de fois possible le mont Mézenc en vingt-quatre heures. Toujours accompagné durant ses ascensions il en a effectué douze, soit 103 kilomètres et 4 800 mètres de dénivelé positif.Par Thibault AUCLERC (thibault.auclerc@leprogres.fr) –

Un « bravo » et un regard aussi admiratif que circonspect. De passage place du Mézenc, aux Estables, une touriste vient de comprendre ce que Patrick Paya a réalisé. Encore frais, il se tient à côté d’un panneau où est affiché son exploit : 12 ascensions, 103 kilomètres et 4 800 mètres de dénivelé.
25 personnes ont couru avec lui
Les habitants du village eux, le connaissent bien et ne sont pas plus étonnés que ça de ce défi fou : « On le sait très sportif », lance Dominique, qui a grandi avec lui. Mais ils ne sont pas moins admiratifs. Car l’homme de 58 ans a rendu un magnifique hommage à son papa, Charly, une figure des Estables, notamment à l’origine de la première course du Mézenc et de la création de l’équipe de foot.
En vingt-quatre heures, Patrick Paya a enchaîné les ascensions du MONT MEZENC et descentes , avec des pauses à chaque tour, tantôt pour s’alimenter, tantôt pour se changer et éviter les ampoules. « Sur les tours en courant, j’étais à environ 1 h 40, explique celui qui est parti jeudi à 10 heures. Durant la nuit, c’était plutôt en marchant, soit environ 2 heures. Mais en descente, il faut courir ! »
Parmi ceux qui l’ont accompagné, Thierry traîne un peu la jambe au lendemain de son effort. « Je suis un peu plus âgé !, plaisante-t-il. Son papa était une personnalité ici. Quand il s’est lancé là-dedans, pour moi, c’était une évidence de l’accompagner, même en marchant. »
Un soutien qui fait chaud au cœur de Patrick Paya, qui songe à recommencer l’année prochaine. Mais cette fois durant un week-end, pour qu’encore plus de monde puisse se joindre à son défi.